Voyage accompagné par Rodolphe Chartrand de l’agence Nicole Lemay, et Exotik Tours, du 7 au 29 juillet 1989,. Vol Montréal-Frankfurt / Frankfurt-Istambul, avec Lufthansa.

Circuit en autocar : Istanbul, Bursa, Gordion, Ankara, Urgup, Gorème et Kaymakli en Cappadoce, Aksaray, Konya, Antalya, Pamukkale, Hieropolis, Didyme, Milet, Priène, Kusadasi, Ephèse, Izmir, Pergame, Ayvalik, Troie, Istanbul.

Les Turcs ont bâti un des plus grands empires de tous les siècles. Les tribus affamées dont ils sont issus quittèrent leurs montagnes déshéritées d’Asie centrale et en moins de trois siècles se rendirent maîtresses d’un territoire qui s’étendait de l’Inde jusqu’à l’Autriche.

Au passage, elles avaient adopté la religion musulmane, la première que ces païens eussent rencontrée. Mais des divisions, des guerres civiles, des changements de dynastie, des révolutions de palais se sont succédé, qui ont entamé cette extraordinaire domination. L’Empire n’est plus ce qu’il était. Tout de même, il continue à contrôler des territoires qui vont de l’Atlantique à la Perse, de Belgrade au Soudan.

(Extrait de Michel de Grèce, La nuit du sérail, p.79)

Croisière sur le Bosphore, inoubliable promenade en bateau sur le Bosphore, long détroit qui serpente entre les vertes collines d’Europe et d’Asie. Sur les rives, c’est un étonnant mélange du passé et du présent, de luxe et de simplicité: les charmantes yali en bois, les luxueuses villas, les anciens palais d’été, les forteresses et les villages de pêcheurs. On quitte le bateau au pittoresque village de pêcheurs à Saryer, près de la Mer Noire. Retour à Istanbul par autocar en longeant la côte européenne du Bosphore. Arrêt en route pour la visite de la forteresse Rumeli, qui a été construite par les Ottomans, juste avant d’attaquer Istanbul, afin d’empêcher les Byzantins de recevoir de l’aide extérieure. Cette forteresse, stratégiquement bien positionnée à 10 km d’Istanbul, protégea l’entrée du Bosphore et permit la prise de Constantinople. C’est pour appuyer son offensive conquérante contre Constantinople que Fatih Mehmet fit construire, en à peine six mois, cette enceinte fortifiée, face à Anadolu Hisar (le château d’Anatolie). À cet endroit où le détroit est le plus resserré, il pouvait contrôler et commander l’accès à la mer Noire. La forteresse, à 4 côtés, comporte 3 gros donjons principaux et 6 tours plus petites. De la tour orientale, la plus haute (23 m), on découvre l’un des plus beaux panoramas sur le Bosphore. En après-midi, visite du palais de Dolmabahce, la résidence des derniers sultans ottomans. Traversée du gigantesque pont suspendu enjambant le Bosphore et retour en Asie. Visite du village de Beylerbeyi. Continuation vers la colline Camlica d’où on peut admirer un splendide panorama d’Istanbul. Retour à Istanbul par la rive européenne.

Visite de la vallée de Gorème, connue sous le nom de la Vallée pétrifiée. C’est une merveille géologique avec ses cimes érodées et ses canyons où, il y a plus de 1000 ans, l’homme construisit à même le roc, des cavernes et plus de 365 chapelles décorées de remarquables fresques. Ces églises rupestres étaient fréquentées par les premiers chrétiens.

Grotte féérique à Göreme

Capuchons en Cappadoce

La Cappadoce est une région de hauts plateaux situés à plus de 1000 m d’altitude, au centre de l’Anatolie, à quelque 300 km au sud-est d’Ankara. D’origine primaire, ces hauts plateaux ont été affectés, à l’ère tertiaire, par les contrecoups du plissement alpin ayant vu se soulever les chaînes du Taurus au sud, et de l’Anti-Taurus au nord. Pris dans cette tenaille naturelle, les plateaux se sont crevassés et ont donné naissance à des volcans tels que l’Ercyes Dagi (ancien mot Argée) qui domine Kayseri de ses 3917 m et l’Hasan Dagi qui culmine à 3268 m entre Aksaray et Nigde.

 

Son sol pulvérulent est constitué d’un tuf très tendre formé par l’agglomération de cendres et de boues issues des épanchements des deux volcans. Mais surtout, l’érosion provoquée par le ruissellement des eaux et le vent qui s’engouffre avec une violence inouïe dans cette vallée, véritable couloir d’accès à la mer pour les courants froids des hauteurs d’Anatolie, a peu à peu, donné naissance à un paysage insolite, chaotique et lunaire, au décor surréaliste. Au milieu des canyons, des ravins et des falaises se dressent d’étranges aiguilles rocheuses, que l’on croirait parfois sculptées de main d’homme, et qui se multiplient, se serrent les unes contre les autres, et s’alignent à l’infini comme des statues géantes. Certains de ces cônes sont parfois surmontées d’un bloc de roche dure que l’érosion n’a pas encore mis à terre et qui semblent leur servir de couvre-chef. C’est ainsi que Paul Lucas, premier explorateur occidental à traverser la Cappadoce à cheval en 1705, évoque sa rencontre avec cette étonnante population rupestre :  » Je voyais ou des capuchons ou des bonnets à la mode des popes grecs, ou même des femmes qui portaient un enfant entre les bras et que je pris tout d’un coup pour la Vierge « . Ces singulières formations géologiques achèvent de prendre leur caractère unique et féérique par les habitations qui y ont été creusées en des temps immémoriaux. En certains endroits, ces pitons rocheux ont été évidés, et selon leur taille, enferment une ou plusieurs salles avec des fenêtres, parfois jusqu’au sommet. Ailleurs, la falaise elle-même a été creusée et s’offre comme un gigantesque bâtiment percé d’ouvertures de toutes dimensions. Tout un monde troglodytique s’est ainsi organisé à une époque où les communautés monastiques fuyaient les persécutions et où les Byzantins avaient à redouter les assauts répétés des Arabes. Les peintures rupestres qu’ils ont laissées dans toutes les grottes de la région sont d’une grande richesse historique et constituent une part importante de l’art chrétien d’Orient.

(En Turquie, guide VISA de Hachette, p. 195).

En route pour Pamukkale. Ici le ruissellement d’eau thermale, chargée de calcaire, a créé une cascade pétrifiée d’une étincelante blancheur, de plus de 100 mètres de hauteur, ainsi que des vasques bordées de stalactites. Décor fantastique!

Hierapolis

Pamukkale

 

 

 

 

 

 

 

 

Pamukkale, dont le nom turc signifie Château de coton est un site naturel exceptionnel qu’il ne faut manquer à aucun prix. Le grand architecte de ce  » château  » féérique n’est autre qu’une eau chaude gorgée de carbonate de calcium, jaillissant de la montagne à 52 degrés Celsius et s’écoulant vers la plaine. Le ruissellement de ces eaux calcaires a sculpté le flanc montagneux en une gigantesque cascade de vasques turquoise aux parois d’un flanc éblouissant. À n’importe quelle heure du jour, le soleil pare ce chef-d’œuvre naturel des couleurs les plus étonnantes : rose doré au petit matin, blanc éclatant en plein midi et mauve en fin de journée. Nul ne peut résister au plaisir d’aller barboter de piscine en piscine au milieu de ce cadre unique, ni de se reposer un moment sur le rebord neigeux du bassin, les pieds caressés par l’eau chaude. Celle-ci possède des vertus thérapeutiques, reconnues depuis l’Antiquité. Elle est depuis toujours recommandée aux rhumatisants ainsi qu’aux personnes qui souffrent de troubles circulatoires et respiratoires. D’ailleurs, au sommet du plateau s’étend la station thermale (en usage depuis la période romaine) avec ses petits canaux qui longent les rues, ses hôtels et ses piscines d’eau chaude. Sur le plateau, légèrement à l’écart du centre, se dressent les ruines de l’ancienne Hiérapolis.