Nouveaux arrivants à Mitis

Les premières traces de la présence de Bruno Dionne et de Pierre Lévesque dans la région métissienne remontent pour l’une à 1865 et pour l’autre à 1867. Etrange coïncidence ! Qui plus est, il est même probable qu’ils soient arrivés à Ste-Flavie en même temps. Les Archives de la paroisse de Ste-Flavie nous apprennent que la 2ième fille de Bruno (Elmire) est née à Ste-Flavie le 3 novembre 1865, alors que l’acte de naissance de sa première fille, Marie-Lucie, enregistré à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, remonte au 9 juin 1864. Donc Bruno aurait descendu la côte soit au printemps 1864, soit au printemps 1865 suivant l’hypothèse la plus probable.

L’une des raisons qui expliquerait l’arrivée de Bruno Dionne dans la région de Ste-Flavie serait qu’il ait voulu rejoindre son oncle André Bérubé, marié à Olympe Dionne, la soeur de son père Joseph. En effet, le 27 janvier 1861, André Bérubé était déjà installé à St-Octave puisque l’un de ses fils, André, se marie à Caroline Gendron. De plus, au décès du Révérend Henri Dionne, frère de Joseph et oncle de Bruno, en 1861, André Bérubé et Olympe Dionne figurent parmi les héritiers du Révérand Henri et sont dits établis à St-Octave. Pour des informations supplémentaires sur la famille de André Bérubé, voir la section généalogique.

Quant à Pierre Lévesque, marié à Emilie (nne) Martin, à St-Denis de Kamouraska, le 11 juillet 1848, il se trouvait au Mont-Carmel en septembre 1855, lors de la naissance de son fils Marcel. Nous verrons en fait qu’il est arrivé à Sainte-Flavie vers 1860; son fils aîné Théodore avait 11 ans. Le dernier fils Herménégilde, d’après les Registres, serait né à St-Donat le 26 avril 1867 et baptisé à Ste-Luce.

Ce sont donc deux actes de baptêmes qui situent l’arrivée de nos deux ancêtres Bruno Dionne et Pierre Lévesque dans la région métissienne. Nous verrons dans la suite de notre récit qu’ils ont d’abord abouti à Ste-Flavie, pour ensuite s’établir l’un à St-Joseph-de-Lepage, autrefois 5ième rang de Ste-Flavie, l’autre à St-Gabriel, dans les rangs IV et V du Canton Fleuriault.

L’ANCÊTRE JOSEPH [ANTOINE] DIONNE

Bruno n’est pas arrivé seul à Ste-Flavie; il avait avec lui son épouse Henriette Cassista, sa fille Marie qui avait tout au plus un an et demi, ainsi que son père Joseph (dit Josée) âgé d’environ 65 ans et veuf depuis deux ans environ. Quant à ses deux soeurs, Julie et Célanire, on suppose qu’elles sont parties pour la grande ville de Montréal, peu de temps après le décès de leur mère, Julie Plourde, survenu le 21 mars 1863, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel, un mois après le mariage de Bruno. Ce n’est que bien plus tard que l’on retrouvera Julie et Célanire Dionne à Ste-Flavie. En 1865, Julie n’avait que 24 ans alors que Célanire en avait 28. Retraçons donc les faits marquants de cette période.

C’est le 20 novembre 1868 que les Dames seigneuresses Drapeau effectuent une vente à rente constituée en faveur de Bruno Diionne. Il s’agit à ce moment du lot 137 de St-Joseph (voir les Actes de notaires). Ses voisins étaient Isaac Lévesque et André Anctil. Ensuite, on assiste à la naissance d’Elisée, d’Anastasie, d’Alphonse, d’Elise, d’Octave, de Charles-Emile et de Jean-Baptiste. Le 16 février 1880, Bruno Dionne achète d’Isaac Lévesque le lot voisin numéro 138; ce qui composera la future propriété de son fils Alphonse qui tombera par la suite entre les mains de Jean-Baptiste Dionne (meunerie J.B. Dionne). Le 15 novembre de la même année, Charles-Emile, âgé d’à peine 2 ans, décède; dans l’acte de décès, il est dit mort échaudé, ce qui signifie sans doute brulé. Au décès d’Anastasie, à l’âge de 13 ans, Bruno est présent. Le 20 novembre 1883, c’est le mariage d’Elmire avec Adélard Ross; elle a tout juste 18 ans ! Puis survient le décès de grand-père Josée (Joseph). Sur l’acte de décès, à St-Joseph-de-Lepage, on y lit :

Le deux février mil huit cent quatre vingt quatre nous, prêtre-curé, soussigné avons inhumé dans le cimetière de Ste-Flavie le corps de Joseph Dionne, cultivateur, décédé l’avant-veille à l’âge de quatre-vingt-onze ans; époux légitime de défunte Julie Plourde de la paroisse de St-Joseph-de-Lepage. Présents à l’inhumation Bruno Dionne, fils du défunt, Gilbert Landry, Edouard Cloutier, fils, ainsi que plusieurs autres parents et amis qui n’ont pu signer.

Ch. L. Fournier, ptre, curé

Au recensement de 1881 (effectué probablement durant l’année 1880), Joseph est âgé de 87 ans; il serait donc né en 1793 et aurait effectivement eu 91 ans à son décès survenu en 1884. On sait pourtant que Joseph est né à La-Pocatière, le 3 décembre 1797, deux ans après le mariage d’Antoine. Il y a donc erreur sur l’âge déclaré au recensement et au décès. On se demande aussi pourquoi celui-ci a été inhumé à Ste-Flavie plutôt qu’à St-Joseph-de-Lepage, là où vivait déjà Bruno ?

Par la suite, la famille de Bruno continue à prendre de l’ampleur; les jumeaux, Siméon et Emile, naissent le 17 janvier 1884, puis Alphonsine le 27 mai 1887, décédée peu après, le 6 janvier 1890. C’est la dernière née de Henriette Cassista. Au décès d’Alphonsine, l’acte stipule que Bruno est présent. Pour le moment on retiendra que Bruno et Henriette sont demeurés à St-Joseph-de-Lepage durant la période allant de 1865 à l’été 1890 très probablement. Comme nous le verrons plus loin, et conformément à la tradition, Bruno et Henriette ont fait un bref séjour aux Etats-Unis, plus précisément à Nashua dans le New-Hamshire. Nous allons tenter de déterminer qui de la famille de Bruno sont allés aux USA et quand sont-ils partis ?

EMIGRATION AMERICAINE

Bruno est assez pauvre et n’arrive pas à faire vivre sa famille décemment. Alors, il décide d’aller travailler aux Etats-Unis avec ses fils pour gagner un peu d’argent et revenir par la suite.

Plusieurs témoignages, dont celui d’Edwidge Dionne qui nous a fourni de très nombreux renseignements sur ses grands parents, font partir Bruno avec ses 2 fils plus âgés, Elisée et Alphonse, avant qu’Henriette aille les rejoindre plus tard avec le reste de la famille (Jean-Baptiste, Octave et les jumeaux). Qu’en est-il exactement ? Edwidge raconte qu’Henriette tenait une maison de pension à Nashua et que les garçons travaillaient dans les facteries (factories) avec comme compagnons de travail quelques membres des familles de Joseph Gonthier et d’Ambroise Gonthier, dont Noël Gonthier (fils d’Ambroise) qui se mariera à Nashua, le 5 juillet 1886, à Marie (Mérée) Dionne, et Philomène Gonthier (fille de Joseph et nièce de Noël), veuve de Jean-Baptiste Chrétien, qui se mariera à Elisée Dionne, le 15 juillet 1889. Nous reviendrons plus loin sur ces deux derniers personnages.

BRUNO AUX USA

Nous avons la certitude que Bruno est allé aux USA puisqu’un document notarié l’atteste. En effet, le 19 janvier 1891, Pierre Roussel signe une quittance à Bruno Dionne pour un emprunt de 200 $ que ce dernier avait contracté le 26 avril 1883 à St-Joseph-de-Lepage (voir les Actes de notaires) où il est stipulé que Bruno est actuellement absent de la Province. Un autre document notarié atteste de plus que Bruno était à St-Joseph-de-Lepage le 12 octobre 1893, jour où il fait une donation de ses biens à son fils Elisée. Peu de temps auparavant, soit le 15 mai 1893, Alphonse se mariait à Rose-Anna Tremblay à Nashua. On peut supposer que son père Bruno était alors présent au mariage.

Au recensement de 1891, probablement réalisé en été, à Saint-Joseph-de-Lepage, on trouve dans la même maison, Elisée et Philomène Gonthier, ainsi qu’Eugénie Chrétien âgée de 5 ans et Marie (tante Maria) âgée d’un an seulement. Au même recensement, toujours à Saint-Joseph-de-Lepage, mais dans la maison voisine, on trouve Bruno Dionne et Henriette Cassista, en compagnie d’Alphonse 19 ans, Élise 17 ans, Octave 15 ans, William (Woulestan) 11 ans, les jumeaux Emile et Siméon âgés de 8 ans. Comme voisins, ils ont Adélard Ross et Elmire Dionne, fille de Bruno, accompagnés de leurs 3 enfants, Marie 6 ans, Paméla (Philomène) 4 ans et Napoléon (Ulric) 3 ans.

En résumé, on est pratiquement sûr que Bruno est allé aux USA durant la période qui suivit le décès d’Alphonsine, le 6 janvier 1890, et fort probablement le recensement de l’été 1891 jusqu’au 15 mai 1893, date du mariage d’Alphonse. Ce qui constitue quand même une assez courte période, surtout si l’on présume que Bruno et Henriette n’ont pas dû partir en plein mois de janvier (bien que ce soit possible par l’Intercolonial). Peut-être même que Bruno est d’abord parti seul, en vue de trouver un logis et du travail là-bas, et qu’Henriette est ensuite allée le rejoindre avec le reste de la famille, comme le suppose Edwidge Dionne. Aucun indice ne nous permet de vérifier cette hypothèse, sauf une note trouvée dans les Archives de l’Evêché de Rimouski où le Curé de la Paroisse, dans son rapport annuel pour l’année 1890, mentionne que trois familles ont quitté temporairement St-Joseph pour les Etats ainsi que trois autres jeunes gens.

MARIAGE D’ ELISÉE DIONNE

Quand à Elisée, ce dont nous sommes certains, c’est qu’il est revenu des USA pour la naissance de sa première fille Philomène, à St-Joseph-de-Lepage, le 20 avril 1890, et qu’il y est demeuré par la suite. Son séjour aux USA a donc précédé celui de Bruno et d’Henriette. On sait qu’il s’est marié à Nashua à Philomène Gonthier, veuve de Jean-Baptiste Chrétien. Or l’un des fils de Jean-Baptiste, lui-même appelé Jean-Baptiste, est décédé le 11 janvier 1889 à St-Joseph alors que son père était apparemment encore vivant. Dans l’acte de décès de son fils, il n’est pas dit fils de feu Jean-Baptiste Chrétien. D’après Yvette D’Astous (qui doit tenir ces renseignements de sa mère, tante Maria), Jean-Baptiste le père serait décédé à Nashua des suites du choléra quelques mois seulement avant le 2ième mariage de son épouse Philomène ? On ne retrouve pas son acte de décès à St-Joseph où se trouvent tous les actes de décès de ses enfants. Il est sans doute parti avec Philomène Gonthier, son épouse, en même temps que Noël Gonthier et Elisée Dionne, encore célibataire, laissant alors ses enfants sous la garde de quelque parent. Toujours selon Yvette, à leur retour de Nashua, le couple occupa la maison de feu Jean-Baptiste Chrétien, sans doute devenue propriété de Philomène Gonthier par succession, qui devint ensuite la maison paternelle. Philomène survivra de nouveau à son deuxième mari, puisqu’elle ne décèdera que le 24 janvier 1947, soit 5 ans après le décès de grand-père Elisée Dionne survenu le 22 juin 1942.

Pour terminer cet épisode des familles Gonthier et Dionne, ajoutons que Mérée (Marie) s’est elle-même mariée aux USA le 5 juillet 1886. Accompagné de son époux Noël Gonthier, elle est revenue au pays au printemps de 1894, selon un certain acte de vente de terre par Noël Gonthier à M. David Côté, fils, daté du 16 juillet 1894, où a comparu Noël Gonthier, cultivateur, maçon, demeurant actuellement en la Paroisse de Ste-Angèle-de-Mérici et arrivant des Etats-Unis.

FAMILLE DE JOSEPH DIONNE

On ne possède aucun portrait de grand-père Josée mais au moins deux photos de Bruno, l’une obtenue de la famille J.-Bte DIONNE (fils d’Alphonse, à Mont-Joli), l’autre d’un cousin Alderic Lévesque (fils d’Albert et de Rose Dionne). Peu de temps avant le décès de sa mère, en revisitant le grenier de la maison paternelle, Aldéric mit la main sur 2 encadrements dont l’un représentait le couple Bruno Dionne et Henriette Cassista. Cette découverte nous a permis de connaître leur douce physionomie alors qu’ils avaient environ 55 et 60 ans respectivement. Ecoutons Edwidge Dionne, dotée d’un mémoire prodigieuse (vers 1975) et d’une verbe sans pareille, nous raconter ses souvenirs en ces termes :

Célanire, soeur de Bruno, s’est mariée à Montréal à Edouard Giffard et est décédée jeune. Elle y demeurait d’ailleurs là avec sa soeur Julie qui est restée fille. Après la mort de Célanire, Julie revint habiter à St-Joseph-de-Lepage, chez sa nièce Edmire, fille de Bruno et mariée à Adélard ROSS. Elle vécut là plusieurs années jusqu’à son décès à l’âge de 97 ans et 6 mois. A Montréal, elle s’engageait comme ménagère.

Célanire était couturière et très jolie, alors que Julie sa soeur cadette était laide comme un monstre (sic); ceci s’explique par le fait que Julie Plourde avait une vilaine bouche. Par contre, on dit qu’elle était une très bonne travailleuse et surtout très adroite. Josée avait des lèvres très épaisses et c’est pour cette raison qu’on a appelé les Dionne les Babinots. Quant à Bruno, il était très bel homme et portait une belle barbe blanche vers la fin de sa vie.

Deux documents confirment les avancées d’Edwidge. Nous avons un portrait du révérend Henri Dionne, frère de Josée, qui nous le montre très imposant en stature, avec une bouche large et des lèvres très épaisses. De même, sur la photographie de famille qui nous a été fournie par Jean-Marie Dionne (fils de Jean-Baptiste), on y voit Bruno, peu de temps avant sa mort, avec une longue barbe blanche et les yeux à demi-fermés. Nous terminerons ce témoignage par quelques renseignements puisés aux sources et confirmant pour l’essentiel les propos recueillis d’Edwidge Dionne.

Le 30 avril 1901, Célanire Dionne, veuve d’Edouard Giffard, en son vivant charretier, demeure à Ste-Flavie. Elle est alors propriétaire d’un terrain situé au troisième rang de la paroisse de Ste-Flavie de quatre-vingt pieds de profondeur sur soixante-dix pieds de front, avec maison dessus construite et dépendance, qu’elle vend à M. Victor Canuel. Le contrat de vente stipule de plus qu’à l’avenir elle élira domicile en la Cité de Montréal. La venderesse se réserve le droit d’occuper les lieux d’hui au premier octobre prochain, sans payer aucune indemnité et avec le droit d’enlever le produit de son jardin ou d’en disposer à sa guise.

Le 31 août 1904, Célanire donne quittance générale et finale au débiteur Victor Canuel, et fait radier l’hypothèque au Bureau d’Enregistrement. A la signature de cet Acte, Célanire se trouve en promenade à St-Joseph-de-Lepage avec sa soeur Julie, sans doute chez Bruno. Elle en profite pour rédiger son testament devant le notaire Pelletier qui la dit en convalescence, mais saine d’esprit, de mémoire, jugement et entendement. Elle lègue tous ses biens, tant mobiliers qu’immobiliers, argent, créances, droits et actions, à sa soeur Julie qu’elle nomme exécutrice testamentaire, et signale que ses frais de sépulture seront acquittés par une Société de Secours dont elle et Julie font partie. Les témoins signataires sont Louis et Jean-Baptiste Anctil qui étaient d’ailleurs les voisins de la famille de Bruno Dionne.

Le même jour, Julie rédige aussi un testament identique en faveur de Célanire. Elle dit demeurer en la Cité de Montréal avec sa soeur Célanire et se trouver en promenade à St-Joseph. On peut penser que Célanire est décédée à Montréal peu de temps après, à l’âge de 64 ans. On ne connait ni le lieu ni la date exacte de son décès. Quant à Julie, elle possède le record de longévité dans la famille de nos ancêtres descendants d’Antoine Dionne. Née en 1841, elle est décédée célibataire, à St-Joseph-de-Lepage, le 14 avril 1938, à l’âge de 97 ans et 6 mois. Elle demeurait à Saint-Joseph chez sa nièce Elmire, épouse d’Adélard ROSS.

DÉCÈS D’HENRIETTE CASSISTA

Le 21 janvier 1897, le notaire Thomas Pelletier est appelé au chevet de dame Bruno Dionne qui semble très mal empoint. Dans son testament, on la dit “ au lit malade de corps mais saine d’esprit ” (Acte 33, p.227). La suite nous apprend qu’elle vit alors ses dernières heures. En effet elle fut inhumée en l’église de Saint-Joseph-de-Lepage, le 25 janvier 1897, à l’âge de 55 ans. Ce qui nous apparaît très jeune aujourd’hui. Ces renseignements nous permettent de situer la photo de couple découverte par Aldéric aux environs de 1895, à peine quelques années après leur retour de Nashua.

Rappelons d’abord que parmi les 12 enfants de la famille d’Antoine Dionne et de Salomée-Miville Deschênes, dont le Révérand Henri et notre ancêtre Joseph, les 2 filles Olympe et Julie ont épousé les 2 frères Romain et André Bérubé, lesquels étaient fils d’André et de Josette Soucy, mariés à Kamouraska, le 26 octobre 1801. Romain épousa Julie Dionne, la soeur de Joseph, et s’installa à Kamouraska. Quant à André, il épousa Olympe Dionne et vint s’installer à St-Octave-de-Métis quelques années avant Joseph et Bruno. C’est sans doute lui qui convinquit son beau-frère Joseph à venir le rejoindre. Voici la liste partielle de quelques descendants de ces familles Bérubé & Dionne :

Bérubé André et Josette Soucy (I)
Romain et Julie Dionne, La-Pocatière, 12 février 1833
André et Olympe Dionne, La-Pocatière, 2 mars 1835

Bérubé André et Olympe Dionne (II)
Artémise et Joseph Lavoie, Ste-Flavie, 7 janvier 1861
André et Caroline Gendron, St-Octave, 27 janvier 1863
Claire et Joseph Ouellet, St-Octave, 27 février 1865 (premier mariage)
Claire et Agapit Gagnon,  Ste-Angèle 13 octobre 1908 (deuxième mariage)
Marcelline et Athanase Lavoie, Ste-Flavie, 20 août 1866
Joseph et Séraphine Lévesque, Ste-Flavie, 19 août 1867
Philomène et Joseph Beaulieu, St-Octave, 9 septembre 1867
Anatole et Marie Chouinard, Ste-Flavie, 26 août 1872
Elie et Gracieuse Robichaud, St-Donat, 10 janvier 1876
Eugénie et Olivier Bélanger, St-Ulric, 10 février 1880

Bérubé André et Caroline Gendron (III)
(aucun mariage recensé dans la région)

Bérubé Joseph et Séraphine Lévesque (III)
Marie et Louis Bérubé, Ste-Angèle, 25 octobre 1887

Bérubé Anatole et Marie Chouinard (III)
Joseph et Amanda Lévesque, St-Ulric, 8 février 1897
Thomas et Adélia Boulet, St.-Paul-du-Nord, 26 avril 1898
M.-Anne et Herménégilde St-Laurent, 11 juin 1901
Ferdinand et Aurore Hamilton, Sayabec, 27 mai 1902
Lucienne et Joseph Rousseau, Rimouski, 20 novembre 1906

Bérubé Elie et Gracieuse Robichaud (III)
(aucun mariage recensé dans la région)

Bérubé Joseph et Amanda Lévesque (IV)
Laura et Edouard Côté, Sayabec, 11 janvier 1916
Mathilde et Léonidas Lafleur, Matane, 15 août 1923

Bérubé Thomas et Adélia Boulet (IV)
(aucun mariage recensé dans la région)

Bérubé Ferdinand et Aurore Hamilton
(aucun mariage recensé dans la région)


L’ANCÊTRE PIERRE LÉVESQUE, PÈRE

Puisque le dernier né de la famille de Pierre, Herménégilde, est né à St-Donat, le 26 avril 1867, on pourrait conclure que Pierre est arrivé à Ste-Flavie ou à Ste-Luce, autour de cette date. Dans cette hypothèse, Pierre et Emilie Martin auraient eu chacun 38 ans alors que leur fils Théodore en aurait eu 17, au moment de leur arrivée dans la région métissienne. Les trois autres garçons, Pierre Joseph et Marcel, auraient alors eu 15, 14 et 12 ans respectivement. Etant donné que l’Intercolonial n’était pas encore en service à ce moment (il fut inauguré en 1874 seulement), le voyage a dû se faire en charrette à boeuf, ou à cheval, en suivant le chemin Kempt ou en longeant la rive du Fleuve. Avant la construction de ce chemin (1830-41), on devait emprunter les plages de sable ou le canot. Toutefois une découverte récente nous en apprît davantage sur la date probable de leur arrivée en terre métissienne.

DÉCOUVERTE DE JOSEPH (Hiacynthe) LÉVESQUE

Au cours de la dernière année, en consultant les registres paroissiaux aux Archives Nationales ainsi que les recensements de Sainte-Flavie et de Sainte-Angèle, nous avons fait une découverte tout aussi intéressante que stupéfiante. Alors que l’on ne connaissait que les frères Théodore, Pierre, Marcel et Herménégilde, nous apprirent l’existence d’un autre frère portant le nom de Joseph. Tout cela remonte à la lecture des registres de baptême de Saint-Denis de Kamouraska. Le 19 décembre 1851, étaient baptisés deux frères jumeaux sous les noms respectifs de Joseph-Hyacinthe et de Joseph-Théophile, fils de Pierre Lévesque et de Emilie Martin. Une lecture rapide laissait plutôt croire au baptême d’une seule personne dénommée Joseph Théophile-Hyacinthe. Le 20 février 1852, soit 2 mois plus tard, Joseph-Théophile était inhumé, de sorte que l’on crut qu’il n’y avait plus personne du nom de Joseph-Hyacinthe. Plusieurs années plus tard, la lecture du recensement de 1861 (réalisé en 1860), à Sainte-Flavie, nous apprit l’existence de Joseph, âgé de 9 ans. La famille de Pierre Lévesque et d’Emilie Martin, voisine de la famille de Germain Martin (les beaux-parents), est au grand complet (sauf Herménégilde qui naîtra seulement en 1867). Tous sont dits journaliers. On y trouve :

Pierre Lévesque âgé de 34 ans né en mai 1827
Emilienne Martin âgée de 34 ans né en août 1827
Théodore âgé de 11 ans né et baptisé le 1er juin 1849
Pierre âgé de 10ans né le 23 juin 1850
Joseph âgé de 9 ans né le 18 décembre 1851
Marcel âgé de 5 ans né le 26 septembre 1855

Tous les âges déclarés concordent parfaitement avec les actes de naissance lus au registre (indiqués précédemment) de sorte qu’il n’y a aucun doute sur l’identité des individus. Ce recensement nous apprend de plus que la date d’arrivée de Pierre Lévesque dans la région métissienne se situe entre 1855 (naissance de Marcel à Saint-Denis) et 1860 au plus tard. Qu’est donc devenu ce Joseph Lévesque frère de notre aïeul ? En 1871, on retrouve Germain Martin cultivateur, le père d’Emilie, ainsi que son épouse Rose Bérubé, tous deux âgés de 75 ans, à Saint-Donat. Ils ont comme voisins Louis Lantagne, aussi cultivateur, Ferdinand Gaudreau, aussi cultivateur et Pierre Lévesque, également cultivateur. Toutefois les âges des parents ne concordent plus. En effet on y lit :

Pierre Lévesque âgé de 41 ans (devrait avoir 43 ou 44 ans)
Emilienne âgée de 41 ans (devrait avoir 43 ou 44 ans)
Joseph âgé de 20 ans
Marcel âgé de 16 ans
Herménégilde âgé de 4 ans né le 26 avril 1867

Si l’on excepte l’erreur du recenseur concernant l’âge des parents, tout concorde parfaitement avec les données du recensement de 1851 et celles des registres de naissance. On apprend ici que notre aïeul Pierre Lévesque a fait un séjour d’au moins 4 ans à Saint-Donat, comme cultivateur, avant de s’installer à Saint-Gabriel vers 1870. En 1881, quelques années après le décès de son époux, Emilie Martin se retrouve en compagnie du fils ainé Herménégilde chez son fils Pierre (marié à Adèle Tardif), à Saint-Gabriel. Qu’est donc devenu Joseph ? Les autres fils Théodore, Pierre, Marcel et Herménégilde sont tous dans la région!

JOSEPH LÉVESQUE À ST-GABRIEL

Tout comme ses frères Théodore et Pierre, Joseph Lévesque fut l’un des pionniers de Saint-Gabriel. En effet, quelques mois seulement avant la mort de son père, le 12 janvier 1874, il épouse, à Saint-Gabriel, Sophie Blanchette, fille de François et d’Angèle Drapeau. De ce mariage naitront au moins 11 enfants, durant la période 1875-1892. Seuls les 5 premiers enfants naîtront à Saint-Gabriel; trois naîtront vraisemblablement à Sainte-Angèle et les trois derniers à Sainte-Flavie ou à Mont-Joli.

Au recensement de 1891, à Mont-Joli, on retrouve la famille de Pierre Lévesque (Adèle Tardif) qui est dit journalier à la shop du C.F.T. (Chemin de Fer Transcontinental), le frère cadet Herménégilde alors journalier (âgé de 23 ans) qui prend soin de sa mère Emilie (âgée de 64 ans) et de son grand-père Germain MARTIN (âgé de 95 ans), ainsi que la famille de son frère Joseph, dont voici la liste des membres :

Joseph Lévesque 38 ans Serviteur des Ingénieurs du C.F.T.
Sophie Blanchette 38 ans
Jean-Baptiste 15 ans
Marie 12 ans
Joseph 11 ans
François 9 ans
Napoléon 8 ans
Marcel 6 ans
Alphonse 4 ans
Charles 2 ans

Le dernier fils Emile naîtra à Mont-Joli le 2 décembre 1892. A partir de cette date, nous perdons la trace de la famille de Joseph Lévesque fils de Pierre et frère du vieux Théodore comme disait mon père. Plusieurs indices donnent à penser qu’il a quitté définitivement la région métissienne vers 1893 pour émigrer aux USA. En effet, comme il travaillait pour le Transcontinental, il était au courant des endroits propices pour trouver du travail puisque de très nombreuses familles émigraient temporairement ou définitivement aux USA pour trouver du travail et voyagaient par train. De plus, on n’a retrouvé aucun acte de mariage dans les registres paroissiaux concernant cette famille. Mgr Carbonneau n’en fait aucunement mention pas plus que les Répertoires de Mariages de la région métissienne publiés ces derniers années. Enfin, et c’est sûrement l’indice le plus révélateur, nous avons retracé un acte de mariage d’Emile Lévesque, fils de Joseph, avec Yvonne Landry (Jean-Baptiste et Marie St-Pierre), le 29 mai 1922 (juin ou août selon Loiselle), à Sainte-Anne de Fall-River (N.H.). S’il s’agit bien du bon individu, Emile aurait alors eu 30 ans. On aurait souhaité retrouver également d’autres mariages de Lévesque dans la même région mais ce fut peine perdue. La lecture de cet acte de mariage pourrait peut-être nous fournir des renseignements utiles sur le domicile des parents des mariés. A suivre…

Selon Marcel Leblanc dans son Esquisse Villageoise, Joseph et Pierre Lévesque faisaient partie de la liste des colons de Fleuriault , de 1864 à 1879, suivant l’ordre au cadastre. Ils auraient alors occupé le lot # 11 des rangs IV et V.

CONCESSION DE LOT EN 1870

Dès le 9 mai 1867, Pierre Lévesque est actif dans la région du Canton Fleuriault puisqu’il achète un cheval à poil brun d’Alexis (Piton) Lavoie de la Rivière-Rouge, au prix de quarante piastres. Dans le document notarié, Pierre est dit cultivateur demeurant au dit lieu de la Rivière-Rouge. L’acte est passé à la maison du Sieur Hubert Langlois, à Ste-Luce. Ce qui suppose que Pierre était déjà cantonné quelque part près de St-Donat ou de Ste-Luce.

Peu après, en novembre 1870, les deux frères Théodore et Pierre Lévesque font borner leurs lots numéros 26 et 29, dans le 4ième rang de Fleuriault, dont l’un appartient présentement à Réginald Ouellet. Etaient-ils vraiment propriétaires de ces lots ? On pourrait en douter puisque devant l’arpenteur Horace Lebel (voir documents notariés) ils n’ont pu exhiber leurs titres. Il est très difficile de retracer les Actes de Concession. Les deux frères se marient peu après; Théodore (notre ancêtre maternel) à Marie-Sophie Lafrance à Ste-Angèle, le 10 janvier 1871, alors que son frère cadet, Pierre, se marie un an plus tard, le 9 janvier 1872, après avoir signé un contrat de mariage avec Adèle Tardif, le 8 courant. Quant à Marcel, il s’est établi dans la région de Ste-Flavie. Toute sa famille partira et demeurera aux USA vers 1900 ou même avant, à Nashua plus précisément.

On sait maintenant que Pierre Lévesque et sa famille sont arrivés à Ste-Flavie bien avant 1865 pour les autres raisons suivantes. D’une part, selon Marcel Leblanc, le père d’Émilie Martin, Germain, obtint la concession du lot numéro 31, au quatrième rang de Fleuriault, le 21 avril 1865, alors que Louis, le frère d’Émilie, obtint le lot voisin numéro 32. D’autre part, Selon Mgr Carbonneau, les frères et soeurs d’Émilie se sont tous mariés à Ste-Flavie, le premier en 1858. Avec toutes les réserves que nous impose la rigueur historique, on peut supposer que les deux familles Lévesque et Martin unies par des liens de parenté, auraient décidé de descendre le Fleuve St-Laurent en même temps à la recherche de terres cultivables, pour eux et leur descendance. Ces deux familles provenaient aussi de la même paroisse de Rivière-Ouelle. Ajoutons que la lecture de deux actes notariés semblent indiquer que dès 1861, on retrouvait dans la région métissienne (Ste-Flavie, Ste-Luce, St-Donat, Ste-Angèle et St-Gabriel) deux ou même trois générations d’ancêtres Lévesque, soit Pierre, le fils d’Anselme (document notarié 3-3.2 à être validé), Pierre, fils de Pierre et époux d’Émilie Martin, ainsi que Théodore, le fils de Pierre. Dans le procès-verbal de l’arpenteur Horace Lebel (document 3-3.4), il est fait mention de Pierre Lévesque, père, et non du fils d’Anselme; alors il s’agit de l’époux d’Émilie Martin.

Le 8 septembre 1874, à l’approche de l’été des Indiens, Pierre Lévesque le fils, décède prématurément à St-Gabriel, à l’âge de 47 ans selon l’acte de décès. On sait qu’il avait plutôt 67 ans! Le curé de Ste-Angèle desservant St-Gabriel qui a rédigé l’acte de décès aurait fait une erreur de vingt ans dans l’estimation de son âge ! Est-ce possible ? Comment une telle erreur a-t-elle pu se glisser dans l’acte de décès sans que personne ne la relève ? La cause du décès n’est pas mentionnée. Très laconiquement, le Curé n’a noté la présence d’aucuns témoins parmi ses enfants alors qu’il cite Célestin Parent et Cyprien Gaudreau. On sait que la première chapelle fut construite en 1873. Pierre y a sans doute travaillé et fut l’un des premiers adultes (le 4ième) à y être inhumé. Comment expliquer l’absence des deux fils Pierre et Théodore au décès du père, de même que celle de son épouse Emilie ? Le cadet Herménégilde n’a alors que 7 ans. Quelques années plus tard, pendant que les deux fils ainés iront s’installer à Ste-Angèle pour y élever leur famille (5ième rang de Fleuriault), Émilie ira rejoindre sa propre famille à Ste-Flavie, avec le cadet Herménégilde. Celui-ci se mariera à Mont-Joli et Émilie décèdera elle-même à cet endroit le 19 janvier 1901, à l’âge de 73 ans.

DÉMÉNAGEMENT AU 5E RANG DE FLEURIAULT (2ième de Ste-Angèle)

On ne connaît pas les détails de ce déménagement qui a dû s’effectuer entre 1870 et 1885, mais il est probable que Théodore ne demeura pas très longtemps sur la partie Nord-Est du lot numéro 26 (quatrième rang Fleuriault) et qu’il s’est porté acquéreur des lots 39b, 40a et 40b du cinquième rang de Fleuriault, à Ste-Angèle. En effet, un document du Notaire Pelletier, en date du 5 mars 1885, stipule que Théodore Lévesque, cultivateur de Ste-Angèle, a vendu à Irenée Langlois une terre située dans le cinquième rang du Canton FLeuriault, de sept arpents de front sur vingt-huit de profondeur, bornée à l’Ouest à Edouard Bernier, père, et à l’Est à Louis Gagné, avec bâtisses dessusconstruites, portant les numéros 39b, 40a et 40b du cadastre officiel de la paroisse de Ste-Angèle-de-Mérici. Cette terre avait été acquise partie de Magloire Ouellet, partie de Thomas Bélanger, sous seing privé, et partie de Pierre Bernier, suivant acte de Mtre Laroche. Le vendeur Théodore Lévesque se réserve le droit de reprendre et d’exercer la faculté de rémérer sur la terre susvendue dans un délai de quatre ans en remboursant l’acquéreur du prix de vente fixé à 210 piastres et 20 centimes, intérêt de 6 % compris.

Peu de temps après, soit le 7 novembre 1887, le Sieur Magloire Ouellet cède le lot numéro 40, toujours dans le cinquième rang de Fleuriault, à Théodore Lévesque pour la somme de cinquante piastres. Finalement, le 19 janvier 1891, Théodore vend cette terre numéro 40 connue de plus par les numéros 39b, 40a et 40b du cadastre officiel, avec faculté de la rémérer au Sieur Pierre Normand (voir détails de l’acte notarié).

Toutes ces transactions indiquent une certaine instabilité pour ne pas dire des difficultés financières dans la famille de notre ancêtre Théodore Lévesque. En consultant la fiche généalogique de Théodore et de Marie-Sophie Lafrance, on constate que 6 de leurs enfants sont décédés à la naissance durant la période de 1873 à 1884, ce qui n’aidait pas beaucoup à soutenir le moral. Seuls ont survécu l’ainé Louis, né en 1871, Théodore né en 1872, Marie-Eugénie née en 1881 et Joseph né en 1885. On sait que Louis et Théodore se sont mariés à Nashua (New-Hamshire), le premier le 17 octobre 1892, et le second le 22 janvier 1894 à Marie-Sophie St-Pierre. Le premier baptême, celui de Marie-Sophie, est enregistré à Ste-Angèle, le 30 décembre 1895. Il semble que les deux frères Louis et Théodore soient partis pour les Etats vers 1891; Théodore serait revenu à Ste-Angèle durant l’été 1894, accompagné de son épouse Marie-Sophie St-Pierre, alors que Marcel y est demeuré pour y faire souche.

Notons que les deux familles Dionne et Lévesque ont séjourné à Nashua durant la même période. Peut-être même ont-ils travaillé et voyagé ensemble. Il semble qu’à son retour, Théodore, fils, soit demeuré chez son père durant deux ans, avant d’occuper son propre lot. En effet, le 19 octobre 1896, devant le notaire Thomas Pelletier, Théodore, le père, fait donation entrevifs, à son fils Théodore, d’une terre de deux arpens et cinq perches, à prendre sur la partie Ouest d’une terre de plus forte étendue et connue comme étant les lots 39b, 40a et 40b. L’acte de donation fait mention d’un détail intéressant: cette donation est en outre fait par les donateurs dans le but de récompenser leur fils donataire des bons services qu’ils ont pu en recevoir par le passé et parce que telle est la volonté de ces derniers. C’est ce même jour que Théodore et Marie-Sophie Lafrance rédigent leurs testament dont nous possédons les copies (voit documents notariés).

Le détail dont il est fait mention précédemment dans l’acte de donation laisse croire ou nous suggère que le jeune Théodore serait parti travailler aux USA durant 3 ans pour y gagner un peu d’argent et aider ainsi à soulager la misère et la pauvreté de sa famille, puisqu’il est question de services qu’ils ont reçus de leur fils. Le jeune Théodore a dû travailler très dur lui aussi pour subvenir non seulement aux besoins de ses père, mère et soeur, mais aussi à ceux de sa propre famille comme nous le verrons plus loin.

En résumé, on peut considérer qu’en 1896, les familles de Bruno Dionne et de Théodore Lévesque (fils) sont bien enracinées et que nos deux arrières grands-parents ont réussi à traverser la période la plus difficile, i.e. celle du déménagement (voyage de Rivière-Ouelle à Ste-Flavie) et celle de l’émigration temporaire aux USA. La période qui suivra sera celle de la consolidation, aussi bien au niveau démographique qu’au niveau économique. L’histoire de cette période, allant de 1896 à nos jours est beaucoup plus facile à reconstituer puisque quelques-uns de nos grands-parents sont encore vivants et peuvent nous raconter leurs souvenirs. Rendons un hommage particulier à tante Marie-Louise LITALIEN-dit-L’Étoile (dame Octave Dionne), à tante Maria Dionne (Isidore Dastous) et à Edwidge Dionne qui nous ont transmis leurs précieux souvenirs. Malheureusement, on n’en aura retenu qu’une faible partie faute de vigilance à les transcrire.