Boîte de Pandore
Je me suis longtemps demandé l’origine de la boîte de Pandore… qu’y a t-il dans cette fameuse boîte ? Sachant que l’expression est utilisée couramment pour désigner un sujet de conversation à éviter pour des raisons de trop grande complexité ou de risque de mauvaises surprises, j’ai décidé d’ouvrir cette fameuse boîte pour en avoir le cœur net. Voici ce que j’ai appris :
Prométhée
Fils du Titan Japet et de Clyméné, frère d’Atlas, de Ménoétios et d’Épiméthée, Prométhée était un géant dont Zeus redouta toujours la puissance. Prophète, inventeur, il créa d’un bloc d’argile mêlé d’eau le premier homme. Ne voulant pas laisser sa créature démunie de tout, il alla dérober au char du Soleil une étincelle qu’il cacha dans la tige d’une férule, et, de retour sur la Terre, il offrit cette source du feu divin aux hommes qui, en son absence, s’étaient multipliés. Non content de ce premier exploit et de cette injure faite à la puissance souveraine de Zeus, il en imagina un second. Il tua et dépeça un taureau. D’un côté, il étala chair, la moelle, les entrailles, qu’il recouvrit de la peau de la bête; de l’autre, il posa les os, sur lesquels il plaça la graisse de l’animal. Prométhée offrit alors à Zeus de s’attribuer l’une des deux parts, l’autre allant aux hommes. Zeus attiré par la blancheur de la graisse choisit celle qui ne renfermait que les os. Ayant été ainsi joué, Zeus décida de se venger des mortels et de Prométhée. Aux premiers, il envoya Pandore, belle jeune femme créée par Héphaïstos, qui répandit tous les malheurs sur la Terre, en ouvrant sa fameuse boîte. Au second il dépêcha Héphaïstos : Prométhée fut enchaîné par le dieu sur le plus haut sommet du mont Caucase, où, chaque jour, pendant des siècles, un aigle vint ronger le foie sans cesse renaissant du malheureux. Pour avoir averti Zeus de ne pas épouser Thétis, si le dieu ne voulait pas avoir un fils qui le détrônerait, Prométhée eut droit à la clémence de son maître. Héraclès tua le rapace d’une de ses flèches et délivra le géant. Cependant, Zeus lui imposa l’obligation de toujours porter au doigt un anneau de fer attaché à un petit morceau de roche. Par la suite, Prométhée acquit l’immortalité, que lui céda le centaure Chiron.
Pandore
Quand Prométhée eut dérobé le feu du ciel pour en faire présent aux hommes, les dieux de l’Olympe, afin de punir la race trop puissante des mortels, créèrent une jeune femme. On lui donna la beauté, la grâce, la ruse, l’audace, la force, et, après l’avoir nommée Pandore (« qui a tous les dons »), on l’envoya sur la Terre pour séduire les mortels et les conduire à leur perte. Épiméthée, le frère de Prométhée, la choisit pour épouse. Pandore, un jour, par curiosité, souleva le couvercle d’une jarre qu’elle devait garder fermée et en laissa échapper tous les maux qui se répandirent sur la Terre. Seule l’espérance demeura au fond du récipient. Plus tard, on déclara que cette jarre contenait les dons divins, qui, libérés par Pandore, retournèrent dans l’Olympe, abandonnant les hommes sans retour.
(Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Références Larousse)
De ce récit mythologique concernant Prométhée et Pandore, je retiens que le remède universel aux maux de la terre est l’Espérance. Cette vertu morale n’est-elle point celle à laquelle se raccrocher dans un monde complètement débridé, où les extrémismes de tout acabit pullulent et où les valeurs humaines ont été sacrifiées au profit d’un nouveau mode de vie façonné par les avancées technologiques, néanmoins appréciées, des médias sociaux ? Au pays des occidentaux, là où la religion n’est plus un paravent contre le modernisme, la société a perdu toute référence aux valeurs humanistes. En fait, les seules valeurs qui semblent motiver et influencer les humains actuellement sont l’Argent, le Pouvoir et l’Egocentrisme !